Que ce soit pour des habitudes de vie, des addictions ou des dépistages, 21 millions de Français peuvent à partir de ce lundi 9 septembre réaliser gratuitement un «bilan prévention». Ce nouveau dispositif vise à «sensibiliser, tout au long de la vie, sur les comportements favorables à la santé» dans un contexte de vieillissement de la population et d’explosion des maladies chroniques.
Qui est concerné ?
Le seul critère est l’âge. Pour pouvoir faire ce bilan, il faut faire partie d’une des quatre tranches ciblées : 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans, ou 70-75 ans. Ces périodes de vie, considérées comme des «âges clés», correspondent à des moments adéquats pour repérer certains soucis de santé.
Bilan
Par exemple, les problèmes de santé mentale lors de l’entrée dans la vie active ou étudiante avec les plus jeunes, l’apparition de maladies chroniques (cancer, diabète…) chez les quinquagénaires, ou encore le risque de dépendance, de perte d’autonomie et d’isolement pour les personnes âgées.
Comment réserver son bilan ?
La personne souhaitant procéder à ce bilan de santé doit remplir en amont un auto-questionnaire sur le site ministériel Santé.fr, adapté à son âge, avec des questions sur ses antécédents, ses habitudes de vie, d’éventuels symptômes ou son état mental.
Sur le même site internet, elle pourra ensuite prendre rendez-vous avec un médecin proposant ce bilan, une sage-femme, une infirmière ou un pharmacien de son choix, pour effectuer cette consultation.
Comment se déroule-t-il ?
Le rendez-vous est prévu pour durer entre 30 et 45 minutes. Le professionnel de santé «procède à une hiérarchisation des risques», propose des changements de comportements ou des analyses et, si besoin, oriente le patient vers une prise en charge. Un «plan personnalisé de prévention» est alors établi puis transmis au médecin traitant.
Pour quel coût ?
Le «bilan prévention» est gratuit pour toutes les personnes concernées. De l’autre côté, les soignants sont rémunérés à hauteur de 30 euros (31,50 en outre-mer), pris en charge par l’Assurance maladie. Dans certains cas spécifiques, ils pourront facturer un acte supplémentaire, comme un frottis, un examen clinique ou un acte de vaccination.
Annoncé en 2022 et initialement attendu pour début 2024, le «bilan prévention», déjà expérimenté dans les Hauts-de-France, a finalement été généralisé en juin. Pour faire connaître le dispositif, les autorités sanitaires déploient cette semaine une large campagne de communication : 13,7 millions de Français seront directement invités par e-mail par l’Assurance maladie et la MSA. Des actions plus spécifiques doivent être déployées en direction des populations vulnérables et éloignées du soin.