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«Fake injectors»

Botulisme après des injections illégales de botox : «Normalement, on injecte le produit à des doses très faibles, sur un muscle précis»

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Si la maladie neurologique est surtout contractée à cause d’aliments contaminés, huit femmes l’ont développée après des injections de toxine botulique par des personnes non qualifiées, a alerté l’ANSM le 27 février. Nouvel exemple des dérives des «fake injectors».
Huit Franciliennes ont été, entre août et septembre, hospitalisées avec des symptômes sévères de botulisme, vingt-quatre à quarante-huit heures après des injections illégales de botox sur leur visage et contour des yeux. (Photo/Science Photo Library. AFP)
publié le 3 mars 2025 à 19h10

Elles voulaient certainement réduire leurs rides ou remodeler leur visage, pour moins cher que dans un cabinet de chirurgie esthétique, mais ont fini en réanimation. Huit Franciliennes ont été, entre août et septembre, hospitalisées avec des symptômes sévères de botulisme, vingt-quatre à quarante-huit heures après des injections illégales de botox sur leur visage et contour des yeux. L’alerte a été lancée par l’Agence du médicament (ANSM) jeudi 27 février. Le procureur de la République a été saisi en septembre et le centre incriminé a été fermé. Ces femmes présentaient toutes «des difficultés à parler ou avaler, à marcher, une vision floue ou double et des difficultés respiratoires pouvant nécessiter une trachéotomie», selon le communiqué. Nouvel exemple de ce que peuvent les fake injectors, des individus sans qualification qui proposent des injections de botox ou d’acide hyaluronique à des tarifs attractifs. Au risque de graves complications.

Pour rappel, le botulisme désigne cette maladie neurologique grave, qui peut entraîner troubles neurologiques, digestifs, une paralysie des muscles, jusqu’à