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Libération
Intoxication alimentaire

Botulisme : six personnes hospitalisées vers Cholet, dans le Maine-et-Loire

Les personnes contaminées sont des couples de retraités qui ont tous mangé un gâteau fait avec des carottes en bocal, selon le communiqué de l’Agence régionale de santé publié ce mercredi 16 juillet.
Le botulisme est une affection neurologique rare et grave, dont les symptômes – douleurs au ventre, nausées, diarrhées, vision floue, bouche sèche et problèmes de déglutition, voire d’élocution… – se développent dans les 12 à 72 heures après contamination. (Gene Koehler/Plainpicture)
publié le 16 juillet 2025 à 15h41

Un gâteau à la carotte, probable responsable de cas sévères d’intoxication alimentaire. C’est en tout cas le facteur commun retrouvé par les autorités sanitaires, alors que six personnes ont été hospitalisées entre le 7 et 14 juillet depuis plusieurs jours dans le secteur de Cholet (Maine-et-Loire). Ces couples de retraités ont développé des «symptômes sévères» liés au botulisme, a fait savoir l’Agence régionale de santé (ARS) ce mercredi 16 juillet. Elle ne souhaite pas communiquer sur leur état de santé actuel.

Le botulisme est une affection neurologique rare et grave, dont les symptômes – douleurs au ventre, nausées, diarrhées, vision floue, bouche sèche et problèmes de déglutition, voire d’élocution… – se développent dans les 12 à 72 heures après contamination. Les formes sévères peuvent entraîner une paralysie des membres et muscles respiratoires. Auquel cas les personnes doivent être hospitalisées en soins intensifs, avec une ventilation assistée. Le botulisme est mortel dans 5 % à 10 % des cas.

A l’origine de cette affection : une toxine très puissante, produite par une bactérie qui prolifère dans les aliments mal conservés, à cause d’une stérilisation insuffisante. Pour les cas remontés dans le Maine-et-Loire, des carottes mises en bocal par l’un des couples victimes sont pointées à ce stade. Elles ont été utilisées dans un gâteau «partagé, à des moments différents» par les victimes, relève l’ARS Pays-de-la-Loire.

Aliments non commercialisés

«Les recherches se poursuivent pour savoir combien de personnes au sein de la sphère familiale et amicale ont également consommé ces aliments», affirme l’Agence dans son communiqué. Aucun d’entre eux n’aurait été commercialisé.

Les autorités sanitaires rappellent d’ailleurs les précautions à garder en tête avant de manger un aliment en conserve ou en bocal : «A l’ouverture […], s’il existe un doute, notamment une odeur ou une couleur anormale, si la conserve n’émet pas de bruit à l’ouverture, si la boîte de conserve est gonflée, il convient de jeter le produit et ne pas le consommer.»

En septembre 2023, seize clients avaient été identifiés comme «cas suspects de botulisme» après avoir mangé, dans un restaurant de Bordeaux, des sardines en conserve. Une femme en était morte. Un an plus tard, cinq trentenaires avaient été hospitalisés dans un état grave, après avoir mangé des conserves artisanales de pesto à l’ail des ours lors d’un repas d’anniversaire.