Après une accalmie due aux vacances scolaires, l’épidémie annuelle de bronchiolite, qui touche essentiellement les bébés, a repris sa progression ces derniers jours a annoncé ce mercredi 22 novembre Santé publique France dans son bilan hebdomadaire. Désormais, toutes les régions de métropole sont concernées, sauf la Corse.

La semaine dernière, «l’activité liée à la bronchiolite chez les enfants de moins de 2 ans était en augmentation en ville et à l’hôpital», détaille l’agence. Les données récoltées auprès de SOS Médecins et des services d’urgences et hospitaliers attestent d’une augmentation de l’activité liée à cette infection même si les passages aux urgences pour bronchiolite sont moins fréquents que l’hiver dernier, où l’épidémie avait été très importante. En revanche, ces passages semblent déboucher moins souvent sur des hospitalisations, en particulier dans des services de réanimation pour les cas les plus graves.

Désormais, toutes les régions de métropole sont en phase épidémique, à l’exception de la Corse. En outre-mer, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane restent touchées par l’épidémie. Celle-ci marque donc une reprise après une pause début novembre, attribuée par Santé publique France aux vacances scolaires, qui diminue les contacts entre enfants en collectivité. Cette semaine, 23 enfants de moins de 2 ans ont été hospitalisés en service de réanimation après passage aux urgences pour bronchiolite. Cela équivaut à 31,9 % de l’ensemble des hospitalisations en réa de bambins de cet âge.

Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a annoncé dimanche dans le Monde la commande de 50 000 nouvelles doses de Beyfortus auprès de Sanofi. Victime de son succès, ce traitement préventif contre la bronchiolite a désormais été réservé aux maternités dans l’attente de nouveaux stocks. Le ministre a par ailleurs jugé la semaine dernière que le Beyfortus faisait déjà ses preuves dans les chiffres des hospitalisations. Plus mesurés, les pédiatres ces conclusions trop précoces.

La bronchiolite, causée principalement par le virus respiratoire syncytial (VRS), provoque des difficultés respiratoires chez les bébés. Chaque hiver, elle touche près d’un nourrisson sur trois. Généralement sans gravité, elle peut néanmoins déboucher sur des passages aux urgences et des hospitalisations. L’an dernier, elle a ainsi été à l’origine d’une grave épidémie qui a conduit des dizaines de milliers de nourrissons à l’hôpital.