Mercredi 17 septembre, 10 heures. A Paris, la gare Montparnasse fourmille. Sur le parvis, une dizaine de bénévoles aux tee-shirts violets tentent d’alpaguer les voyageurs pressés. Derrière eux, un grand camion flanqué du hashtag #Faitesdesparents. L’Agence de la biomédecine (ABM) lance ici son tour de France de sensibilisation aux dons de gamètes. Pour la deuxième année consécutive, elle prend la route pour un mois, parcourant dix villes de l’Hexagone afin d’inciter les Français de tous horizons à donner leurs spermatozoïdes ou ovocytes.
Explosion des demandes
«Faire un don, ce n’est pas faire un enfant», martèle Claire de Vienne, médecin référent en aide médico-psychologique à l’Agence de la biomédecine. Micro en main, la soignante expose la réalité alarmante des chiffres : «Selon une récente enquête que nous avons menée, 76 % des Français sont favorables aux dons. Pourtant, cette année, il n’y a eu que 1 000 donneurs et 900 donneuses environ.» Des chiffres en hausse – on ne comptait que 700 donneurs masculins en 2023 –, mais insuffisants. Avant 2021, les banques de gamètes arrivaient pourtant à combler les 2 000 à 3 000 demandes dans l’Hexagone.
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