Menu
Libération
Interview

Cancer de la prostate de Joe Biden : «La maladie à l’état métastatique ne se guérit pas, mais on vit avec»

Article réservé aux abonnés
Alors que l’ex-président américain Joe Biden a révélé être atteint d’une forme «agressive» de ce cancer, le plus fréquent chez les hommes, l’oncologue Natacha Naoun revient sur les modes de dépistage et les traitements existants.
«Un dépistage annuel doit être proposé aux patients à partir de 50 ans, quand ils n’ont pas d’antécédents particuliers», rappelle l’oncologue Natacha Naoun. (Centre Jean-Perrin/sciencephoto)
par Léna Lebouteiller
publié le 20 mai 2025 à 5h00

Dimanche 18 mai, l’entourage de Joe Biden annonçait que l’ancien président des Etats-Unis était atteint d’une forme «agressive» du cancer de la prostate, présentant des «métastases osseuses». Si une minorité des patients diagnostiqués développent une forme aussi grave, le cancer de la prostate n’en est pas moins le plus fréquent chez les hommes, rappelle Natacha Naoun, oncologue médicale au centre de lutte contre le cancer Gustave-Roussy, à Villejuif, dans le Val-de-Marne.

Quels sont les symptômes d’un cancer de la prostate ?

L’immense majorité des cas sont asymptomatiques. Quelques patients décrivent des gênes au niveau urinaire. Mais elles sont plutôt liées à l’hypertrophie bénigne de prostate, normale chez tous les hommes, puisque la prostate grossit avec l’âge. Il est très rare que le cancer en lui-même entraîne des symptômes.

En France, un dépistage annuel – avec dosage du PSA, l’antigène spécifique de la prostate, et toucher rectal – doit être proposé aux patients à partir de 50 ans, quand ils n’ont pas d’antécédents particuliers. C’est un dépistage individuel et non généralisé, co