Et si dans la prise en charge du cancer du sein, on tapait parfois trop fort et trop longtemps contre la tumeur pour éviter le risque de la moindre récidive ?
De nouvelles études, présentées ce mardi par des équipes de l’Institut Curie, montrent que c’est parfois le cas. «Dans 10 à 20 % des cas, on pourrait diminuer la chimiothérapie qui vient clore le traitement», explique la Dr Carole Bouleuc, oncologue et aujourd’hui responsable des soins de support à l’Institut Curie (ce sont l’ensemble des soins et soutiens accompagnant les traitements spécifiques contre le cancer, notamment la prise en compte de la douleur et de la fatigue, les problèmes nutritionnels, les troubles digestifs). Ce serait, en plus, une très bonne chose pour réduire les effets secondaires.» Et de préciser que cela s’inscrit dans une tendance générale. «Depuis quelques années, on a diminué l’importance de la chirurgie, par exemple en n’enlevant que le ganglion sentinelle (1). De même avec la radiothérapie, on réduit le nombre de séances, mais aussi leur intensité. Et maintenant, on est conduit à faire aussi de la désescalade thérapeutique avec la chimiothérapie.»
Désescalade ? C’est le maître mot. «Aujourd’hui, avec la signature génomique, on peut mesurer le risque de récidive», détaille la Dr Bouleuc. La signature génomique est une analyse biologique qui consiste en la recherche d’un panel de marqueurs dans le génome de la tumeur : selon les types de test, entre 20 et 50 m