Vers un meilleur accès à l’ensemble des soins liés au cancer du sein ? Alors que plus de 61 000 nouveaux cas sont détectés chaque année, les députés ont adopté en commission, mercredi 22 mai, la prise en charge intégrale des soins. Ce qui comprend le traitement de la maladie en elle-même (chimiothérapie, radiothérapie…) mais aussi les soins dits de support.
Car si le traitement médical de ce cancer est aujourd’hui intégralement remboursé, ce n’est pas le cas pour ces soins spécifiques, «nécessaires aux personnes malades pendant et après la maladie», souligne sur son site l’Institut national du cancer. Il s’agit, par exemple, de la prise en charge des conséquences des traitements ou de la maladie (gestion de la douleur, fatigue, problèmes de peau, troubles digestifs), de la préservation de la fertilité ou encore un accompagnement psychologique et social.
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Le texte, présenté par le groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine) permettrait donc de rembourser, entre autres, les prothèses capillaires de toutes catégories et le renouvellement des prothèses mammaires - qui peuvent atteindre jusqu’à 5 000 euros par sein.
«C’est une victoire pour les 700 000 femmes atteintes du cancer du sein», s’est félicité son rapporteur communiste, Fabien Roussel. «Merci de mettre en lumière cet enjeu», a souligné la présidente de la commission des Affaires sociales Charlotte Parmentier-Lecocq (Renaissance). Et pour cause : le reste à charge lié aux soins contre le cancer creuse un peu plus les inégalités d’accès aux soins, et pousse même les plus vulnérables à y renoncer. Il atteint, en moyenne, 1 300 à 2 500 euros.
Niche parlementaire communiste
Une petite ombre au tableau cependant : un amendement déposé par Renaissance, aussi voté par les députés du Rassemblement national, exclut les dépassements d’honoraires, mentionnés dans le texte initial.
Ce vote constitue donc une première validation de la proposition de loi avant son examen en première lecture dans l’hémicycle. Elle est inscrite à l’ordre du jour de la niche parlementaire communiste le 30 mai. S’il ne peut pas être examiné ce jour-là, faute de temps, il pourrait être proposé dans une loi transpartisane, a glissé le leader communiste devant la commission.