De quoi meurt-on en France ? Dans un rapport dévoilé ce mardi, la Direction de la recherche, des études et de l’évaluation des statistiques (Drees), l’Inserm et Santé publique France ont décortiqué de façon exhaustive les volets médicaux des certificats de décès enregistrés en 2022, pour identifier les grandes causes médicales de mortalité. Une analyse indispensable pour identifier les grandes tendances épidémiologiques et guider la politique publique en santé.
Le premier constat est sombre, mais attendu. Sous l’effet du vieillissement des générations fournies de l’après-guerre, on meurt de plus en plus en France. En 2022, 673 190 personnes sont décédées, plus qu’en 2020 et 2021, deux années pourtant marquées par l’épidémie de Covid. Une fois corrigé l’effet démographique, le taux de mortalité retrouve toutefois son niveau de 2021, soit 886,6 décès pour 100 000 habitants. Aucun signe donc d’une dégradation majeure de la santé publique. Reste que la baisse tendancielle du taux de mortalité corrigé observée de 2015 à 2019 est révolue.
Les cancers les plus meurtriers
Pour éclairer les autorités sanitaires, les chercheurs s’appliquent à quantifier l’impact des différentes pathologies dans le bilan macabre. Comme chaque année depuis 2005, les cancers sont les plus meurtriers (avec 171 630 décès). Ils contribuent de surcroît à réduire signi