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Bilan

Canicule de septembre : au moins 60 morts supplémentaires en France

D’après un premier bilan provisoire publié par Santé publique France ce mercredi, une soixantaine de décès de plus que la normale ont été constatés entre le 3 et le 11 septembre. Autant de morts probablement attribuables à la canicule.
Les canicules sont de plus en plus fréquentes en France, conséquence directe du réchauffement climatique. (Jeff Pachoud/AFP)
publié le 4 octobre 2023 à 19h35

Après chaque canicule, la France compte ses morts. Au moins 60 décès de plus que la normale ont été recensés en France pendant l’épisode de chaleur exceptionnel de début septembre, selon les estimations de l’agence Santé publique France publiées ce mercredi 4 octobre. Un bilan qui reste à consolider. Du 3 au 11 septembre, la canicule avait frappé 17 départements dans lesquelles la hausse de la mortalité, toutes causes confondues, est estimée à 2,2 %.

Cet épisode de chaleur tardif, exceptionnel par son intensité et sa durée selon Météo France, a concerné près de 30 % de la population de métropole, dans 17 départements des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Centre-Val-de-Loire, Normandie, Pays de la Loire, Hauts-de-France, Ile-de-France et Nouvelle-Aquitaine. Aucun accident du travail mortel n’a été notifié par la Direction générale du travail à Santé publique France pour ce quatrième épisode caniculaire, a encore précisé l’agence sanitaire.

Phénomène dont la fréquence est amplifiée par le réchauffement climatique, une canicule se définit par une période de chaleur prolongée sans interruption pendant plusieurs jours. Les impacts sur la mortalité varient selon les départements du fait notamment de la durée (nombre de jours en canicule) et de l’intensité (températures) de l’épisode, mais aussi de la période de survenue et du type de population touchée.

Un bilan consolidé à l’automne

Lors de la première canicule de l’été (7 au 13 juillet), au moins 80 décès en excès de toutes causes ont été estimés en France, lors de la deuxième (17 au 26 juillet), au moins 30, et lors de la troisième (11 au 26 août), presque 400 de plus que la normale. Ces estimations sont encore préliminaires à plusieurs titres. Elles se basent, par exemple, sur des données de mortalité qui ne sont pas encore complètes.

Surtout, elles n’évaluent pas exactement les morts directement dues aux canicules. Elles ne permettent, pour l’heure, que d’indiquer à quel point l’ensemble des décès a dépassé la normale pendant cette période.

A l’automne, Santé publique France publiera un bilan consolidé de l’impact sanitaire des différentes canicules et plus globalement de l’exposition de la population française hexagonale aux fortes chaleurs durant toute la période estivale 2023.

La chaleur en été, y compris hors périodes de canicule, a provoqué la mort de 30 000 à 35 000 personnes en France entre 2014 et 2022, selon une étude antérieure de l’agence sanitaire. L’Europe est le continent qui connaît le plus grand réchauffement, jusqu’à 1 °C de plus que la moyenne mondiale.