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Expérimentation

Cannabis médical: «Personne ne parle de miracle mais le retour est positif»

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Cannabis pour tous ?dossier
A compter de ce lundi, le cannabis médical est autorisé en Suisse alors qu’en France, une expérimentation très encadrée se poursuit. Pour Nicolas Authier, médecin français spécialisé en addictologie, «c’est un traitement du patient souffrant de douleur plutôt qu’un traitement de la douleur elle-même».
"Le cannabis médical ne concernera peut-être que 150 000 patients traités contre au moins cinq millions d’usagers réguliers de cannabis récréatif", selon le médecin Nicolas Authier. (Fred Tanneau/AFP)
publié le 1er août 2022 à 10h22

Prescrire du cannabis médical sans autorisation exceptionnelle : voilà la petite révolution que vont connaître les médecins suisses dès le 1er août avec l’entrée en vigueur d’une modification de la loi helvète datant de mars 2021. Le texte prévoit d’annuler l’interdiction du cannabis pour des raisons médicales et la fin de l’autorisation nécessaire de l’Office fédéral de la santé publique pour toute prescription. L’interdiction de commercialisation étant de fait levée, des milliers de patients devraient pouvoir accéder plus facilement aux médicaments à base de la plante séculaire, notamment les personnes atteintes de cancer ou de sclérose en plaques. Nicolas Authier, médecin psychiatre spécialisé en pharmacologie et addictologie, analyse cette avancée de la Suisse et décrypte la situation française.

Pensez-vous que cette avancée suisse soit duplicable en France ?

Lors des phases d’audition qui ont précédé le lancement de l’expérimentation du cannabis médical en France, nous avons interrogé les représentants suisses. Jusqu’alors, le modèle suisse était basé sur des médecins accrédités. Désormais, ils veulent élargir l’accessibilité