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Virus

«C’est la deuxième fois que j’ai le chikungunya» : à la Réunion, 70 000 cas et des réinfections rares mais possibles

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Alors qu’on pensait l’immunité à la maladie acquise à vie, plusieurs personnes font état de recontaminations, possibilité admise par les infectiologues de l’île. Le directeur de l’ARS assure que le «pic» épidémique est passé.
Des patients atteints de chikungunya au centre hospitalier Ouest-Réunion (CHOR) à Saint-Paul, le 10 avril 2025. (Richard Bouhet/AFP)
publié le 14 avril 2025 à 14h58

Il y a les chiffres et la réalité du terrain. Depuis le début de l’année, l’épidémie de chikungunya qui frappe la Réunion a causé la mort de deux personnes et fait plus de 33 000 malades avérés. Parmi eux, au moins 36 cas graves signalés, dont 16 nouveau-nés et nourrissons, dans «un état clinique sévère», pris en charge en soins intensifs. Mais en réalité, l’épidémie est d’une tout autre ampleur. Face au trop grand nombre de cas, les médecins de ville ne prescrivent plus systématiquement de prise de sang pour confirmer la présence du virus. Du coup, les méthodes de calcul viennent de changer. «Les estimations de Santé publique France donnent en fait 70 000 patients atteints depuis le début de l’année», lâche Nicolas Thévenet, directeur adjoint Veille et sécurité sanitaire à l’agence régionale de santé (ARS) de la Réunion.

«On a franchi le pic», a assuré, ce lundi 14 avril sur France Info, Gérard Cotellon,