J’avais autant envie d’écrire un point d’étape sur la situation Covid actuellement qu’un collègue du service politique aurait envie de dérouler le curriculum vitæ d’un ministre éphémère sous Lecornu 1, 2, 3, ou trouzemille vingt-douze. Parce que depuis cinq ans et demi, j’ai utilisé toutes les métaphores, toutes les analogies, les rappels du Jour sans fin avec Bill Murray, qui collent aussi bien à la situation pandémique que politique aujourd’hui : c’est chiant, répétitif, déprimant, et ça ne va jamais dans le bon sens.
Et puis ce matin en entrant dans un petit supermarché, j’ai vu l’homme âgé devant moi appuyer sur le distributeur de soluté hydroalcoolique avant de s’engouffrer entre les rayons, et je me suis dit qu’hélas, puisque rien n’a changé, il n’est peut-être pas inutile, au vu de l’accumulation de conseils ridicules et d’affirmations fausses, d’écrire ce point de situation.
Le Covid ne revient pas. Il a toujours été là, simplement tout est fait pour qu’on n’y pense plus, qu’on n’en parle pas, qu’on ne le voie pas. On n’en parle pas dans la majorité des médias parce qu’une catastrophe à la fois, ça suffit, et gérer «en même temps» la propagation de Sars-CoV 2 et l’hubris m