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Fertilité

Conservation des ovocytes : face au raz-de-marée de demandes, la «course contre la montre» des patientes

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Depuis que la loi de bioéthique de 2021 a autorisé l’autoconservation ovocytaire pour des raisons non médicales, les femmes voulant entamer les démarches sont confrontées à des délais très longs causés par un engorgement, notamment en région parisienne. Certaines se rassemblent pour partager leur vécu.
A Paris, les «Apérovocytes» permettent aux femmes de partager leurs expériences sur la conservation de leurs ovocytes. Ici, le 26 novembre 2024. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 10 décembre 2024 à 17h55

Quand elle arrive au travail, Lise (1), 32 ans, ne se rend pas à la machine à café. L’ingénieure parisienne a un autre rituel. Elle pose son sac, allume son PC et se connecte sur Doctolib. Mais, depuis un mois, sa déception est la même : impossible d’obtenir un créneau pour une préservation de fertilité. «Cette procédure est censée nous soulager un peu de la pression de l’horloge biologique, ce qui est génial. Mais ne pas réussir à bénéficier d’un droit à cause d’un manque de places, et ce alors qu’il s’agit d’une course contre la montre, c’est l’enfer», dit cette célibataire qui rêve d’avoir des enfants et qui, depuis un an, n’arrive pas plus à prendre rendez-vous par mail ou par téléphone.

Depuis la loi de bioéthique d’août 2021, toute femme âgée de 29 à 37 ans peut en effet procéder à une autoconservation ovocytaire pour raison non médicale – l’intervention est remboursée par la Sécurité sociale, pas la conservation. Après plusieurs examens et rendez-vo