Dans un récent communiqué de presse, la Haute Autorité de santé (HAS) a appelé à «anticiper une vaccination périodique des plus fragiles» sur la base d’une possible apparition d’un nouveau variant à l’automne. Dans un contexte incertain, la HAS établit une stratégie vaccinale en fonction de la gravité de la situation épidémique. Dans le premier scénario, le plus optimiste, les futurs variants sont de moins en moins sévères, l’efficacité du vaccin pour éviter les formes graves se maintient, la HAS recommande une campagne de rappel vaccinal chez les seuls immunodéprimés. Dans le scénario intermédiaire, le virus poursuit son évolution et donne lieu à des reprises épidémiques périodiques, sans que l’immunité contre les formes graves soit significativement diminuée pour la majorité de la population : la HAS conseille alors une campagne vaccinale de rappel des personnes à risque. Dans le pire scénario, l’émergence d’un nouveau variant plus virulent entraîne une baisse de l’immunité contre les formes graves et les décès, nécessitant une campagne de rappel vaccinal pour la population générale en priorisant les plus fragiles.
Le Conseil scientifique muet depuis des semaines
La HAS a choisi d’opter pour le scénario médian, sans qu’aucune donnée objective n’explique ce choix. Mais si ce communiqué de presse a beaucoup fait parler de lui, dans un moment où le Covid est invisibilisé par les pouv