Gage de lendemain sanitaire serein ou innovation non décisive ? Ce mardi, la Haute Autorité de santé (HAS) a rendu un avis très attendu sur la place qu’il convient d’accorder dans la stratégie de rappel vaccinal aux vaccins à ARN bivalents, armes anti-Covid dernière génération, annoncés avant l’été par les laboratoires Pfizer (pour deux d’entre eux) et Moderna (pour le troisième) – et approuvés en septembre par l’Agence européenne du médicament (EMA).
Conçus pour permettre à l’organisme de repérer et de se défendre à fois contre la souche originelle du Sars-CoV-2, mais aussi contre les sous-variants d’omicron (BA.1 ou BA.4-BA.5) à l’origine des flambées épidémiques constatées cette année, ces produits avaient alimenté l’espoir d’une sortie rapide de l’épidémie. De fait, aucun nouveau variant d’intérêt n’ayant émergé depuis omicron, parvenir à terrasser ce dernier (et ses avatars) avait un avant-goût de victoire. Las ! Au vu des données qui lui ont été transmises, la HAS considère à l’évidence que c’est aller un peu vite en besogne.
Stratégie vaccinale
La Haute Autorité de santé en convient volontiers : les vaccins bivalents sont «mieux adaptés» aux souches virales en circulation et leur efficacité clinique est «au moins équivalente voire supérieure à celle des vaccins originaux monovalents»,