Attendre. Encore. Espérer que la semaine prochaine, voire dès ce week-end, les restrictions en vigueur depuis une semaine dans les départements les plus touchés par la pandémie de Covid-19 fassent leur effet et éclaircissent l’horizon des hôpitaux en saturation. Et cela avant l’étape cruciale du week-end de Pâques, puis celle des vacances scolaires, qui débutent le 10 avril (pour la zone A). Pour l’instant, on en est très loin. «La tendance est presque partout à l’accélération de l’épidémie», a déclaré jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors de sa conférence de presse, où il a endossé un costume de pédagogue lugubre n’apportant aucune nouveauté.
Le taux d’incidence dans l’ensemble du pays s’établit pourtant à 325 personnes contaminées en une semaine pour 100 000 habitants, soit bien au-delà du seuil d’alerte de 250 fixé par le gouvernement. Dans les Hauts-de-France, les hospitalisations ont dépassé les niveaux atteints lors des deux premières vagues, a annoncé jeudi l’Agence régionale de santé (ARS). En Ile-de-France, 7 000 malades du Covid sont hospitalisés, 1 410 patients sont en réanimation. Mardi, le système de santé régional a lancé un plan pour l’ouverture prochaine de 2 250 lits supplémentaires, entraînant l’annulation de 80% des autres activités programmées (actuellement de 35% à 40%). «Nous poussons les murs partout», a insisté Véran. En déplacement avec Jean Castex au centre hospitalier de Melun (Seine-et-Marne), le directeur de l’ARS d’Ile-