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Covid-19 : l’exécutif en stade d’attente

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Devant la situation des hôpitaux menacés de saturation, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a rajouté jeudi trois départements à la liste des territoires confinés, sans toutefois modifier sa stratégie. Le gouvernement se donne le temps de mesurer l’efficacité des mesures prises le 18 mars.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors de sa conférence de presse, jeudi 25 mars. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 25 mars 2021 à 20h25

Attendre. Encore. Espérer que la semaine prochaine, voire dès ce week-end, les restrictions en vigueur depuis une semaine dans les départements les plus touchés par la pandémie de Covid-19 fassent leur effet et éclaircissent l’horizon des hôpitaux en saturation. Et cela avant l’étape cruciale du week-end de Pâques, puis celle des vacances scolaires, qui débutent le 10 avril (pour la zone A). Pour l’instant, on en est très loin. «La tendance est presque partout à l’accélération de l’épidémie», a déclaré jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors de sa conférence de presse, où il a endossé un costume de pédagogue lugubre n’apportant aucune nouveauté.

Le taux d’incidence dans l’ensemble du pays s’établit pourtant à 325 personnes contaminées en une semaine pour 100 000 habitants, soit bien au-delà du seuil d’alerte de 250 fixé par le gouvernement. Dans les Hauts-de-France, les hospitalisations ont dépassé les niveaux atteints lors des deux premières vagues, a annoncé jeudi l’Agence régionale de santé (ARS). En Ile-de-France, 7 000 malades du Covid sont hospitalisés, 1 410 patients sont en réanimation. Mardi, le système de santé régional a lancé un plan pour l’ouverture prochaine de 2 250 lits supplémentaires, entraînant l’annulation de 80% des autres activités programmées (actuellement de 35% à 40%). «Nous poussons les murs partout», a insisté Véran. En déplacement avec Jean Castex au centre hospitalier de Melun (Seine-et-Marne), le directeur de l’ARS d’Ile-