Nous sommes entrés de plain-pied dans l’ère du «vivre avec». Ce n’est pas exactement «le monde d’après» qui nous était promis, mais c’est une belle réussite quand même, basée sur le principe de la désensibilisation, qui consiste à exposer régulièrement l’organisme à de petites quantités de substance allergisante afin de réduire progressivement la réponse immunitaire vis-à-vis de celle-ci et au final la sensibilité de l’organisme. Mais dans le cas qui nous préoccupe, la désensibilisation n’est pas virologique, elle est purement psychologique.
En réalité, alors même que la population reste constamment exposée au Sars-Cov-2 et aux réinfections, la désensibilisation fonctionne depuis plusieurs mois à coups d’instillation d’éléments de langage gouvernementaux, et d’injonctions scientifiques contradictoires, dont le but final est de provoquer une forme d’anesthésie mentale à la situation. Au point que quasiment plus personne ne sait réellement où nous en sommes, de cette pandémie, ni même qu’elle perdure.