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Libération
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Covid-19 : qui peut se faire vacciner ?

Ce 2 octobre, face à la reprise de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement lance une nouvelle campagne de vaccination ciblée sur les populations les plus à risque et avec de nouveaux vaccins. «Libé» fait le point.
La vaccination est ouverte à partir de 6 mois. (Morcillo/BSIP.AFP)
publié le 1er octobre 2023 à 15h34

Le gouvernement a avancé au lundi 2 octobre sa campagne vaccinale contre le Covid-19 initialement prévue le 17 octobre. «Le virus circule, chacun de nous peut voir des cas autour de lui. L’épidémie, elle est là», déclarait mi-septembre le ministre de la Santé Aurélien Rousseau pour justifier cette décision d’accélérer finalement le dispositif.

En France, le système de surveillance du virus, considérablement allégé, est actuellement proche de celui de la grippe. Dans ce contexte, difficile de suivre sa circulation avec finesse. Le rebond de l’épidémie ne fait pourtant aucun doute, confirmé par les quelques indicateurs encore disponibles. Ainsi, selon le réseau Sentinelles - composé de médecins et pédiatres faisant remonter des données de santé - la semaine dernière, l’incidence des cas de Covid-19 présentant des signes respiratoires «poursuivait l’augmentation marquée observée depuis mi-août».

A qui s’adresse cette nouvelle campagne vaccinale ? Comment s’organise-t-elle ? Libération fait le point.

Qui peut se faire vacciner ?

Tout le monde. Il faut juste attendre six mois depuis la dernière injection ou la dernière infection (trois mois pour les immunodéprimés). «Les schémas vaccinaux ont été simplifiés pour les personnes âgées de 5 ans et plus. Quel que soit le passé vaccinal du patient, la posologie consiste désormais en une seule dose de vaccin. Les notions de primo-vaccination et de rappel ne sont donc plus d’actualité pour ces catégories d’âge», précise même le DGS Urgent, cette circulaire du ministère de la Santé adressée aux professionnels le 15 septembre 2023. Pour les enfants de 6 mois à 4 ans, un schéma vaccinal complet (à deux doses) reste à faire s’ils n’ont jamais rencontré le virus ni le vaccin.

Si elle est ouverte à tous, cette campagne vaccinale cible principalement les personnes âgées et fragiles. La vaccination est recommandée pour les plus de 65 ans, les personnes fragiles, atteintes de comorbidités, les femmes enceintes, les résidents d’Ehpad ou encore les personnes au contact de personnes fragiles.

La vaccination contre le Covid-19 demeure prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie.

Quels vaccins sont disponibles ?

Pour cette nouvelle campagne, certains vaccins ont été adaptés au variant XXB.1.5 (sous-variant d’omicron), très répandu en Europe en 2023, suivant la recommandation de l’Agence européenne du médicament (EMA). Ils sont préconisés.

Depuis début septembre, le vaccin monovalent Comirnaty omicron XBB.1.5 de Pfizer /BioNTech est disponible. Le fabricant a prévu plus de 10 millions de doses. Trois versions sont disponibles pour les adultes, les enfants de 5 à 11 ans et les enfants de 6 mois à 4 ans. De son côté, le laboratoire Moderna n’a obtenu que récemment l’autorisation de l’EMA pour son nouveau vaccin, mais assure «se tenir prêt à le fournir en France pour la campagne […] automnale».

Pour les personnes qui ne souhaitent ou ne peuvent pas bénéficier de vaccins à ARNm, il est possible d’utiliser en rappel le vaccin VidPrevtyn Beta de Sanofi, mais il n’est pas adapté à XBB.1.5. L’autre solution est d’attendre le vaccin Nuvaxovid de Novavax, adapté à XBB.1.5, mais qui ne sera pas disponible avant novembre, s’il reçoit son autorisation de mise sur le marché.

«Les vaccins mis à jour devraient permettre de mieux cibler les variants qui circulent aujourd’hui, mais d’autres sous-lignages ont déjà émergé depuis leur conception», relève Etienne Simon-Lorière, responsable du Centre national des virus des infections respiratoires à l’Institut Pasteur. Quoi qu’il en soit, «tout ce qui peut permettre d’une part de rebooster l’immunité d’une partie de la population, et d’autre part de contenir la circulation virale, réduit les opportunités de mutations du virus, qui pourraient à terme créer des surprises», poursuit le virologue.

Qui peut administrer la piqûre ?

La possibilité d’administrer le vaccin a été très élargie. Pour recevoir la piqûre chacun peut se rapprocher d’un personnel soignant de confiance que ce soit un médecin, un pharmacien, un infirmier, une sage-femme, ou même un dentiste.