«Tendue et inquiétante.» Jeudi, lors de son point presse hebdomadaire, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a appelé les Français à ne pas se fourvoyer : la situation de l’épidémie de Covid-19 est plus grave qu’elle n’y paraît. Cela, bien que «la hausse amorcée ces dernières semaines semble freinée grâce aux mesures sanitaires». Dans les Alpes-Maritimes, la mise en place du confinement le week-end a permis de faire baisser le taux d’incidence (qui reste élevé) de 20% en moins d’une semaine.
Mais un élément alarme le ministre : depuis le début de l’année, en parallèle de la propagation des variants britannique, brésilien et sud-africain, la proportion de formes graves de Covid a augmenté. Un phénomène qui transparaît dans les salles de réanimation. Le nombre de patients y est passé de 3 555 le 1er mars, à plus de 4 000 jeudi soir. «La pression sanitaire est comparable à celle constatée quand on approchait du pic de la deuxième vague», en novembre, a-t-il souligné. La situation est très contrastée d’une région à l’autre, alors que 23 départements restent en «vigilance renforcée».
La situation en Ile-de-France s’emballe-t-elle ?
La région Ile-de-France est celle qui inquiète le plus, avec, «toutes les douze minutes, nuit et jour, un Francilien admis en réanimation». Mercredi, ils étaient 1 034 patients selon l’agence régionale de santé (ARS) pour «moins de 1 050» lits disponibles. Le nombre de décès quotidiens continue lui aussi de grimper depuis le 1er janvier, de mani