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Journal d'épidémie

Covid : avec Catherine Vautrin à la Santé, le ministère de la Prévention s’évanouit

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Journal d'épidémie, par Christian Lehmanndossier
Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société longtemps traversée par le coronavirus. Aujourd’hui, il revient sur la cacophonie des injonctions gouvernementales, alors que les associations d’immunodéprimés appellent au retour du masque.
Déplacement de Gabriel Attal et Catherine Vautrin au CHU de Dijon, le 13 janvier 2024. (Claire Jachymiak/Hans Lucas.Libération)
publié le 14 janvier 2024 à 17h04

«L’Ecole. L’Ecole. L’Ecole», tweete Gabriel Attal en illustration d’un clip où dans la cour d’un collège il serre les mains d’enfants qu’il destine au service national universel. Comme si la répétition d’éléments de langage réduits au plus basique pouvait faire illusion, un temps, à l’inaction planquée derrière la com.

«La Prévention. La Prévention. La Prévention», aurait pu répéter Emmanuel Macron il y a un an, tant il s’émerveillait de sa propre audace disruptive en enfilant les clichés lors de ses vœux aux soignants en janvier 2023 : «Pour la première fois, vous avez un ministre de la Prévention et de la Santé. Et ça, c’est indispensable parce que tout ce qu’on prévient, c’est évidemment ce qu’on évite de soigner ensuite.»

Exit la Prévention. L’indispensable est brusquement devenu facultatif, un an plus tard, avec la nomination de Catherine Vautrin comme ministre du Travail, des Solidarités et de la Santé. Au vu des états de service de François Braun, qu