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Libération
Editorial

Covid : ces mesures de freinage sont-elles les bonnes ?

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Seule une campagne de vaccination bien organisée contre le Covid-19 pourrait sauver les futures victimes. Mais comme l’Union européenne est partie très en retard, les autorités font avec les moyens du bord : confinements locaux et couvre-feu national.
France, Dunkerque. 24 fevrier 2021. Salle de spectacle du Kursal. Un centre de depistage du covid y est installe. Le ministre de la sante Olivier Veran est attendu dans la journee. La ville est particulierement touchee par le variant anglais du coronavirus. (stéphane dubromel/Hans Lucas pour Liberation)
publié le 24 février 2021 à 21h22

Qu’il est long, ce plateau. Depuis le pic de la seconde vague de la pandémie, mi-novembre, la France s’est installée dans une moyenne de contaminations qui ne fléchit pas. Comme on le redoutait, le variant britannique du Covid-19 provoque des flambées épidémiques dans plusieurs départements, avant même le pic annoncé de fin février. Pourquoi nous, alors que la courbe est en nette descente dans la moyenne mondiale ? Nul ne le sait. Toujours est-il qu’en déplacement à Dunkerque, où presque un habitant sur cent est contaminé, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé ce mercredi qu’un confinement y serait instauré dès cette fin de semaine, du vendredi soir au lundi matin, reprenant le modèle de confinement localisé les week-ends qui avait été décrété dès lundi dans les Alpes-Maritimes.

Ces mesures sont-elles les bonnes pour enrayer l’épidémie ? Dans le film d’animation britannique Quand souffle le vent, une alerte nationale avertit en pleine guerre froide d’une imminente attaque nucléaire. Un brave retraité suit à la lettre la brochure gouvernementale et explique à sa femme qu’il leur suffira de «mettre des draps mouillés sous la porte d’entrée et de la bloquer avec des livres très lourds» pour se protéger de la bombe. En 1987, quand le film reçut le grand prix du festival international d’Annecy, les spectateurs ne pouvaient que frémir de tant de naïveté. Mais que penseront ceux de l’an 2051 de la nôtre ? Tout le monde le sait, seule une campagne de vaccina