Lionel Velly est inquiet. Son boulot, c’est de diriger le service réanimation-anesthésie de la Timone, à Marseille, dans une tourmente qui mélange désormais cinquième vague de Covid et arrivée du variant omicron. «L’an dernier la période des fêtes était plutôt calme, parce qu’il y avait eu le confinement juste avant, raconte le professeur. C’est d’ailleurs ce qui nous a permis d’affronter la grosse vague de février. Actuellement, nous sommes déjà en saturation.» A tel point que son service qui compte en temps normal 62 lits pour les adultes vient d’en ouvrir 25 supplémentaires pour accueillir des patients non Covid.
Reportage
Les annonces gouvernementales très light de Jean Castex lundi n’ont pas surpris les soignants. «Les trois semaines qui arrivent sont déjà écrites…» lâche Lionel Velly. «Un confinement ou le report de la rentrée scolaire aurait mis à mal le personnel soignant qui aurait dû trouver des moyens de garde mais peut-être qu’un couvre-feu en période de fêtes aurait limité les dégâts», regrette Pascale Jourdan, secrétaire générale CGT-APHM (Assistance publique-Hôpitaux de Marseille).