Mardi, le téléphone du docteur Christian Delrocq n’a pas cessé de sonner. «Ça n’arrête pas depuis qu’Olivier Véran a dit lundi au 20 heures de TF1 que l’accès au vaccin AstraZeneca était élargi aux personnes de 65 à 74 ans avec comorbidités, constate le généraliste de Calais. J’ai dû ajouter une quinzaine de noms à ma liste de patients en attente de vaccination.» Volontaire le 25 février, comme près de 30 000 de ses confrères, pour aider au déploiement vaccinal, le médecin en exercice depuis trente-neuf ans ne s’en plaint pas, pressé de mettre sa patientèle fragile à l’abri du variant anglais qui galope dans son département du Pas-de-Calais. «Le problème, ce n’est pas de piquer les gens, il n’y a rien de plus simple, explique le médecin. La semaine dernière, on m’a donné un flacon de dix doses, j’ai vacciné dix personnes. Cette semaine, j’ai demandé à la pharmacienne de m’en procurer davantage si possible. Je pourrai vacciner 20 ou 30 personnes à condition d’avoir les doses…»
«Prendre Facebook pour médecin traitant»
Les résultats de la vaccination en ville sont prometteurs. Selon le ministère de la Santé, l’autorisation donnée aux généralistes le 25 février pour les personnes de 50 à 64 ans avec comorbidités s’est traduite par une «dynamique d’écoulement très forte» du produit AstraZeneca sur les premiers jours. Plus précisément, selon nos informations, sur les 290 000 doses attribuées à cette date, 200 000 avaient été injectées en cabinet médical mardi. Un engouement qui contraste