Affublé d’une blouse blanche et pendu à un arbre, le pantin de carton tournoie au gré des courants d’air. Cette pâle girouette donne le ton aux portes du centre universitaire hospitalier (CHU) de Saint-Etienne. «Vol au-dessus d’un système brisé, la psychiatrie décroche», proclame l’écriteau attaché à son cou. Ce 4 février, une centaine de soignants sont réunis près d’un petit barnum et d’une sono qui crache quelques tubes de manifestation. Ils ont répondu à l’appel à la grève lancé par la CGT et FO pour protester contre la fermeture d’une unité d’admission du pôle de psychiatrie – l’UA4, l’une des sept que compte le principal hôpital de la Loire. Une nouvelle journée d’action est prévue ce mercredi 12 février par l’intersyndicale, qui alerte sur un «démantèlement de la psychiatrie publique» emblématique des difficultés qui traversent cette spécialité dans le pays, alors que la santé mentale reste la «grande cause nationale» du gouvernem
Reportage
Crise de la psychiatrie : «au CHU de Saint-Etienne, les patients risquent de se mettre en danger»
Article réservé aux abonnés
Santé mentaledossier
Baptiste et Nathalie, deux infirmiers du service de psychiatrie UA4, dont la fermeture a été décidée par le CHU de Saint-Etienne, participent à une action des syndicats le 4 février. (Bastien Doudaine/Hans Lucas pour Libération)
par Maïté Darnault
publié le 11 février 2025 à 18h48
Dans la même rubrique