Pour les Mahorais, les jours se suivent et se ressemblent, toujours désespérément secs. Du matin au soir, la même préoccupation : aura-t-on de l’eau pour boire, cuisiner et se laver ? Depuis des mois, les 310 000 habitants que compte l’archipel – beaucoup plus avec les personnes en situation irrégulière – sont confrontés à une sécheresse jamais vue depuis 1997.
L’approvisionnement en eau, qui dépend en grande partie des eaux pluviales, est rendu encore plus compliqué par le manque d’infrastructures et d’investissements. Alors les restrictions pleuvent et le ras-le-bol grandit.
Billet
Mercredi matin, dans Mamoudzou, le chef-lieu du département, au moins 400 personnes ont manifesté selon l’AFP, 1 000 d’après Mayotte la 1re, à l’initiative du collectif «Mayotte a soif». Leur revendication est censée être une totale banalité en France en 2023 : ils veulent de l’eau.
Bouteilles en plastique vides à la main, ou remplies de