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Interview

Crise des urgences : «Le principal problème, c’est le temps passé à chercher un lit d’hospitalisation»

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Alors qu’une nouvelle étude de la Drees publiée mercredi 19 mars montre que le temps passé aux urgences a augmenté en dix ans, Youri Yordanov, de la Société française de médecine d’urgence, en explique les raisons auprès de «Libé».
Les urgences du centre hospitalier universitaire de Nantes, le 19 février 2024. (Théophile Trossat/Libération)
publié le 20 mars 2025 à 20h23

De nouveaux chiffres pour décrire une tendance largement ressentie par les soignants et les patients aux urgences. Dans une étude publiée mercredi 19 mars, la Direction statistique des ministères sociaux (Drees) a mis en avant une augmentation de quarante-cinq minutes du temps global passé aux urgences, c’est-à-dire de l’entrée du service à sa sortie, prise en charge comprise. Ainsi le 13 juin 2023, la moitié des patients des 719 services d’urgences français ont attendu plus de trois heures, contre deux heures quinze et minutes en 2013. La hausse a beau varier entre les patients, «elle est générale», pointe le service statistique public.

Chef de service adjoint au Samu 69 et administrateur de la Société française de médecine d’urgence (SFMU), Youri Yordanov souligne néanmoins auprès de Libération qu’il ne s’agit pas de la donnée la plus alarmante à ses yeux. Lui s’inquiète plutôt de l’augmentation du temps nécessaire pour trouver un lit d’hospitalisation aux patients qui en ont besoin. Symbole de l’engorgement de l’hôpital et situation plus à risque de complications.

Comment expliquer l’augmenta