Et donc, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, dans son entretien à Libération, s’est montré agacé lorsqu’il lui a été posé une question sur les déserts médicaux. «Qu’on nous accuse d’inaction m’énerve. Laisser planer cette idée que, pour les politiques, la vie des gens serait un décor dans lequel on se balade est insupportable.» Et il a poursuivi ainsi : «Il n’y a aucune inaction. Après, on n’est effectivement pas d’accord pour contraindre un médecin, généraliste ou spécialiste, à s’installer quelque part. Parce que l’on est convaincu que le remède serait pire que le mal : si on les obligeait à aller où ils ne veulent pas aller, beaucoup de médecins préféreraient changer de métier !»
On ne doute pas un instant de la sincérité du ministre, mais une politique se juge par ses résultats. Comment, dès lors, ne pas comprendre l’énervement, celui-là bien réel, des millions de personnes qui rencontrent de grandes difficultés dans l’accès aux soins, surtout lorsque l’on met cela au regard des propos des différents ministres de la