De l’autre côté du Channel, l’expression a marqué les esprits : «Sick note culture» («culture de l’arrêt maladie»). On la doit au Premier ministre britannique, Rishi Sunak, qui l’a prononcée vendredi 19 avril, au Centre for Social Justice de Londres. Il exposait ce jour-là son projet de réforme du système de protection sociale, applicable dans le cas où son parti, celui des conservateurs, remporterait les prochaines élections générales qui doivent avoir lieu au plus tard le 28 janvier 2025.
Sunak en est convaincu, son pays est gangrené par l’appétence à ne pas travailler, attestée par «un nombre croissant de personnes devenues économiquement inactives». Partant, «nous ne devons pas seulement changer l’arrêt de travail, nous devons changer la culture de l’arrêt maladie pour que le choix par défaut se porte sur le travail que vous pouvez faire et non sur celui que vous ne pouvez pas faire». Et d’annoncer un tour de vis multiple, avec les principaux crans suivants : suppression des allocations au bout de douze mois pour les personnes jugées aptes au travail mais qui ne respectent pas les conditions fixées par leur conseiller professionnel (comme l’acceptation d’une offre d’emploi), resserrement de l’évaluation de la capacité de travail pour pousser les personnes souffrant de pathologies moins graves à chercher un emploi, révision du système de notes d’aptitude