Menu
Libération
Sécurité sociale

Dans le budget 2025, l’Assurance maladie sous pression et le renoncement aux soins redouté

Article réservé aux abonnés
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale, présenté ce jeudi 10 octobre, augure une cure d’austérité qui pourrait toucher les assurés sociaux en premier lieu.
Les établissements de santé sont à la peine, car si le PLFSS accorde une hausse de 3,1% de leurs crédits, le gouvernement alourdit également leurs charges au titre des cotisations retraite. (Théophile Trossat/Libération)
publié le 10 octobre 2024 à 20h00

Les craintes des acteurs de la santé et des usagers du système de soins se concrétisent. Pour contenir la dérive du déficit de la Sécurité sociale, le gouvernement met l’Assurance maladie sous haute pression. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, dévoilé ce jeudi 10 octobre, augure même d’une cure d’austérité généralisée. Et d’abord pour les assurés sociaux et les établissements de santé.

A première vue, le gouvernement y va avec des gants. «L’objectif national de dépenses maladie (Ondam) progressera de 2,8 %, un point au-dessus de l’inflation», se félicite Bercy. Soit une rallonge de 7 milliards au regard du budget rectifié de 2024. Sur le papier, la rigueur est loin. Mais c’est occulter que, sous l’effet du vieillissement de la population en général et de la population active en particulier, les besoins en santé croissent à un rythme beaucoup plus soutenu.

Le risque du renoncement aux soins

Les assurés sociaux sont les premiers pénalisés. Pour contenir à 2 % la hausse des dépenses de médecine de ville, le gouvernement prévoit de réduire la part du coût des consultations médicales remboursée par la Sécu. En avril dernier, les Français avaient déjà été priés de payer de leur poche une participation forfaitaire de 2 euros à chaque consultation. Avec le PLFSS 2025, c’est rebelote, mais de façon détournée. Ainsi la Sécu, qui couvrait jusqu’à présent 70 % du coût d’une consultation, n’en remboursera plus que 60 % en 2025. Il reviendra aux mutuelles et complémentaires privé