Signe d’un début de mobilisation des blouses blanches contre l’extrême droite ? Ces derniers jours, les initiatives se succèdent pour pousser les soignants à s’engager dans la bataille des législatives. Le 22 juin, la parution sur le site de Mediapart d’un appel circonstancié à voter en faveur du Nouveau Front populaire, signé par 3 600 soignants, a ranimé l’espoir d’une prise de conscience collective du danger qui guette le secteur de la santé. «Voter pour des partis de gauche, c’est choisir de préserver l’accès universel à des soins de qualité pour tous, et ainsi agir pour la stabilité et la paix sociale dans notre pays, assumait le texte porté par la docteur Julie Chastang, coprésidente de l’Union syndicale des médecins de centre de santé, et le professeur Antoine Pelissolo, chef de service de psychiatrie au CHU Henri-Mondor et secrétaire national du PS. Alors même que Jordan Bardella venait de confirmer devant les patrons du Medef son intention de supprimer l’Aide médicale d’Etat, quitte à priver d’accès aux soins les étrangers sans papier.
«Un texte moins politique, plus axé sur l’éthique»
Cet élan naissant, un second collectif, mêlant cette fois soignants et associations humanitaires – Médecins du Monde, Médecins sans frontières, Aides et le Comité pour la santé des exilés (Comede) – entreprend de l’amplifier. Sous son impulsion,