Chaque vaguelette est une sensation. David Hervé a trouvé la mer «chaude» sur sa peau, le sable «ondulé» sous ses pieds, le ressac «déséquilibrant» sur son corps. Il a flotté dans l’eau salée. Ce patient du service de médecine physique et de réadaptation sort de sa première baignade depuis son accident de vélo, le 19 mai. Le rivage est juste en bas de sa chambre. A l’hôpital Renée Sabran d’Hyères (Var), la plage est un outil au service de la santé. Des séances de rééducation aquatiques et nautiques sont dispensées sur son sable. La mer en thérapie.
La grande crique se dévoile dès la barrière de l’hôpital. Pour rejoindre la plage, il faut traverser la pinède, écouter les cigales. «La mer, c’est magnétique, exprime Karine Hamela, directrice de l’hôpital. L’environnement est propice à l’amélioration globale de la santé. L’hôpital se fait discret sur la plage.» On cherche les blouses blanches. La glacière tient le pique-nique au frais, la serviette est étendue sous le parasol, la bouée aide à barboter. Ici, «c’est 100 % adapté. Autant le lieu – accès, cabines de change – que les activités, note Guillaume Laprade, directeur adjoint d’Ufolep Var (Union française des œuvres laïques d’éducation physique) en charge du projet, nommé La Mer autrement, avec l’hôpital. C’est unique en France.» Le maître-nageur