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Covid-19

Dans les hôpitaux, catastrophe droit devant

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Avec un virus hors de contrôle et des services de réa d’ores et déjà saturés , les soignants n’ont eu de cesse d’alerter l’exécutif.
Dans le service de soins intensifs pour les malades du Covid de l'hôpital Tenon, le 26 janvier à Paris. (Alain Jocard/AFP)
publié le 31 mars 2021 à 19h24

Avis de tsunami sur les hôpitaux. Stimulée par un variant anglais, plus contagieux et plus dangereux que la souche historique du Sars-CoV-2, la pandémie met de nouveau le système de santé sous haute pression. Selon Santé publique France (SPF), avec 5 072 malades du Covid hospitalisés mardi en soins critiques, les réanimations sont d’ores et déjà plus sollicitées qu’au pic de la deuxième vague. L’accélération de la circulation virale un peu partout sur territoire augure de difficultés à venir, y compris dans des régions jusque-là épargnées, comme la Bretagne ou l’Occitanie. Mais là où le variant anglais est depuis début mars le principal vecteur d’infection, la catastrophe sanitaire est désormais imminente. C’est vrai dans les Hauts-de-France, où le taux d’incidence est dix fois plus élevé que le seuil d’alerte initialement fixé par le gouvernement (50), avec 515 contaminations hebdomadaires pour 100 000 habitants.

L’emballement est plus net encore en Ile-de-France, où le taux d’incidence flirte désormais avec les 650 cas, contre 371 en moyenne nationale. En Seine-Saint-Denis ou dans le Val-d’Oise, les contaminations sont même galopantes chez les 20-50 ans, avec des taux d’incidence supérieurs à 800. Plus lentement que durant la première vague, mais avec une constance inquiétante, les malades en détresse respiratoire