Les sabots de Sioux claquent sur les marches. Les portes s’ouvrent, le calme règne. Sereine, la ponette de 16 ans guidée par sa propriétaire, Marie, commence à se faufiler entre les fauteuils sur lesquels sont bien installés les pensionnaires de l’Ehpad la Providence, rattaché au Centre hospitalier d’Angoulême. Après avoir franchi couloirs et escaliers, Sioux arrive au deuxième étage. Viennent alors les murmures puis les applaudissements. «Il me semblait bien que je l’avais entendue», s’écrie une personne âgée. La ponette s’installe au milieu d’une cinquantaine de résidents, qui viennent la caresser. Les compliments fusent, les questions aussi : «Qu’il est joli ! Mais il n’a pas pris un peu de poids ?» «Merci d’être là, c’est formidable !»
Dresseuse et monitrice d’équitation, Marie, les mains sur les hanches, écoute les pensionnaires un à un, tout en leur présentant Sioux. Dans le petit groupe, plutôt habitué à des après-midis musicaux jusque là, les souvenirs affluent, le dialogue se noue. «Cela me rappelle ma jeunesse, j’en avais chez moi», affirme une résidente. Irène se souvient de ses enfants qui faisaient du poney. «Moi je m’y connais, mes enfants sont vétérinaires», renchérit une autre. «Ça nous rajeunit pour quelques minutes», résume Andréa, 94 ans. L’objectif de la séance d’équithérapie est déjà atteint.
«Chacun y retrouve une partie de son histoire»
Chantal, la kinésithérapeute de la structure, explique que l’atelier existe depuis quelques mois et a pour but