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Libération
50 ans, 50 combats

De l’affaire Vincent Lambert à la fin de l’hypocrisie, «Libé» pour une fin de vie choisie

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Libération a 50 ansdossier
Pouvoir demander la mort lorsque la vie n’a plus sa place, un engagement en forme d’évidence pour le journal.
La une de «Libé» du 26 septembre 2003.
publié le 4 novembre 2023 à 4h43

Des centaines d’articles. Et, au fil des décennies, une valeur éthique qui prend de plus en plus de place et de force : l’autonomie, c’est-à-dire le libre choix de la personne. Pouvoir, si on le souhaite, choisir sa mort, ou du moins la provoquer. Plus qu’un combat, pour Libération, ce fut dès le départ une évidence, un engagement qui coulait de source : non pas favoriser l’euthanasie, mais lui laisser une place lorsque la vie n’est plus possible, ni souhaitable. Et au passage en finir avec une certaine hypocrisie, cette injustice qui fait que certains y accèdent, et d’autres pas. Aussi, lorsque survient l’histoire de Vincent Lambert, tout est clair. Et ce drame interminable, nous l’accompagnerons comme on suit un proche. «Ce que j’aimerais, c’est mourir en donnant la main à un ami», disait en 2001 dans Libération le philosophe Paul Ricœur.

Nous sommes le 11 juillet 2019. Dans Libération, un bref article : «“A 8 h 24 précisément”, selon plusieurs membres de sa famille. A l’issue de près de quatre mille jours dans le coma, six ans de procédures judiciaires et de conflits familiaux, neuf jours après l’arrêt de l’alimentation et l’hydratation artificielles, Vincent Lambert est mort ce jeu