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Billet

De Pedro Sánchez à «Masterchef» Espagne, réfléchissons à la santé mentale

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La menace de démission du Premier ministre socialiste et le retrait d’une candidate au concours de téléréalité ont posé, la semaine dernière, la question de la dégradation de l’équilibre émotionnel dans la course effrénée au résultat et à la réussite.
Pedro Sánchez annonce lundi 29 avril 2024 qu'il renonce à démissionner. (Albert Gea/Reuters)
publié le 30 avril 2024 à 20h34

Mercredi dernier, le Premier ministre espagnol évoquait sa possible démission après l’ouverture d’une enquête judiciaire contre sa femme. Le lendemain, une participante de la douzième saison de Masterchef, sur la chaîne publique RTVE, annonçait son départ volontaire du concours. Les deux événements n’ont aucun lien et sont sans commune mesure : on ne met pas sur un pied d’égalité la gestion d’un pays de 48 millions d’habitants et la course à la victoire dans un programme de téléréalité. Mais les deux protagonistes ont avancé le même motif : la nécessité de protéger leur santé mentale dans un contexte de fortes pressions. La question a trouvé un écho immédiat dans la société espagnole : quel prix faut-il payer pour atteindre un objectif ? Peut-on réussir sans sacrifier son bien-être et celui de ses proches ?

Les reproches adressés après ces deux annonces ont été étonnamment similaires : tant le chef du gouvernement que l’apprentie cheffe savaient avant de s’engager que, placés sous l’œil de l’audience télé, de l’opinion publique ou de l’opposition, ils seraient cibles de critiques. Mais les messages de soutien ont été plus nombreux encore.

«Tchao, tu rends ton tablier et tu prends la porte»

Dans le cas de Pedro Sánchez, la situation qu’il a décrite comme insupportable est la