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Libération
Déserts médicaux

Décriée par les syndicats, la réforme de la 4e année d’internat de médecine générale avance à pas de velours

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Sans tambour ni trompettes, un rapport censé aider l’exécutif à mettre en place la réforme de la quatrième année de médecine est reçu ce jeudi par le ministre de la Santé. Cette discrétion est symptomatique de la mise en place poussive de cette réforme très décriée par les carabins. Elle ambitionne pourtant de lutter contre les déserts médicaux.
Depuis son adoption par le Parlement à l’automne 2022, la 4e année d’internat de médecine générale fait du surplace. (Pauline Pauget/Hans Lucas. AFP)
publié le 20 février 2025 à 9h18

Une remontée in extremis en haut de la pile. Ce jeudi, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, réceptionne officiellement le rapport censé aider l’exécutif à déminer la mise en place de la 4e année d’internat de médecine générale, prévue en novembre 2026, mais toujours dans les limbes. S’il marque là sa volonté d’avancer sur ce sujet au point mort depuis des mois, le locataire de l’avenue de Ségur se garde de trop en faire. Aucune présentation publique de ce document pourtant très attendu des médecins de ville comme des carabins n’est prévue – il devrait être mis en ligne sans flonflons. Mais cette discrétion interroge sur un atterrissage de la réforme dans les délais.

C’est que depuis son adoption par le Parlement à l’automne 2022, la 4e année d’internat de médecine générale fait du surplace. Sur le principe, son objectif est clair : il s’agit d’imposer aux carabins deux stages supplémentaires de six mois en médecine de ville pour compléter leur formation, les pousser à s’installer plus rapidement, de sorte à renforcer l’offre de soin notamment dans les déserts médicaux. Mais en pratiq