Menu
Libération
Interview

Des fruits tropicaux à l’origine d’une forme sévère de la maladie de Parkinson

Article réservé aux abonnés
Corossol, zatte ou cachiman présentent un risque non négligeable pour la santé, notamment des personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Mais il est difficile de modérer leur consommation dans certaines régions, tant l’ancrage culturel est fort, explique la neurologue Annie Lannuzel.
Le corossol contient une molécule toxique, l’annonacine, «qui a des propriétés assez proches des pesticides», observe Annie Lannuzel. (Antoine Boureau/Hans Lucas. AFP)
publié le 20 juillet 2025 à 9h00

Consommés dans les Antilles, en Guyane et à la Réunion pour leur chair ou leurs feuilles, le zatte, le corossol et le cachiman sont, entre autres, appréciés en jus et pour leurs vertus pour le sommeil. Mais ces fruits peuvent être un danger pour la santé. Depuis plusieurs années, des chercheurs du CHU de Guadeloupe et l’Institut du cerveau de Paris ont identifié un lien entre leur consommation et une forme sévère de la maladie de Parkinson, deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente en France après la maladie d’Alzheimer. En 2020, 175 000 personnes ont été traitées et 28 000 cas sont diagnostiqués chaque année, selon Santé Publique France. Annie Lannuzel, professeure en neurologie au CHU de Guadeloupe, a répondu à nos questions pour faire la lumière sur le «Parkinson caribéen».

Que révèlent les études menées ces dernières années ?

Au début des années 2000, une forme particulière de Parkinson a été observée chez certains patients qui con