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Libération
Enveloppe suspecte

Suspicion de peste dans un courrier envoyé à un centre de formation de Saône-et-Loire : les analyses sont négatives

Les analyses complémentaires de la poudre blanche retrouvée dans un courrier adressé à un établissement de formation de Chalon-sur-Saône n’ont pas révélé de traces de peste, a affirmé ce jeudi 28 novembre la préfecture de Saône-et-Loire. Les personnes en contact avec la substance ont été déconfinées.
Les locaux de la Colint School, à Chalon-sur-Saône, où a été retrouvé ce courrier contenant des traces de peste. (Google Streetview)
publié le 27 novembre 2024 à 22h42
(mis à jour le 28 novembre 2024 à 11h14)

Soupir de soulagement en Saône-et-Loire. La poudre blanche retrouvée dans des enveloppes reçues par le centre de formation Colint School, installé à Chalon-sur-Saône, d’abord testée positive à la peste, n’en contenait finalement pas, selon des analyses complémentaires effectuées par l’hôpital de la Croix-Rousse de Lyon. «Les analyses effectuées dans la nuit à Lyon sont négatives», a annoncé le préfet de Saône-et-Loire, Yves Séguy, dans un point presse tenu à 9 h 30 ce jeudi 28 novembre matin. «Il n’existe, à ce jour, plus aucun risque biologique», ajoute la préfecture dans son communiqué.

L’affaire avait de quoi laisser perplexe. Elle avait débuté mercredi par la réception d’étranges courriers au centre de formation, une école privée spécialisée dans les métiers du numérique. Ecrits en alphabet cyrillique, ils avaient été envoyés depuis l’Europe de l’Est, a détaillé le préfet, comme le rapporte le Journal de Saône-et-Loire. L’une de ces enveloppes contenait une étrange poudre de couleur blanche. La substance a été analysée dans la foulée : les premiers résultats, tombés dans la journée, indiquaient qu’elle était positive à la peste. Mais ce premier test, PCR, s’est donc révélé être un faux positif après des analyses complémentaires plus poussées réalisées dans le laboratoire spécialisé de Lyon, détaille la préfecture jointe par Libération.

Six employés du centre de formation ont été en contact avec ce courrier. Même s’ils n’avaient déclaré «aucun symptôme», comme le souligne France Bleu Bourgogne, ils ont placés «par mesure de précaution» sous surveillance médicale dans la structure nucléaire radiologique biologique et chimique (NRBC) du CHU de Chalon-sur-Saône. Elles ont été déconfinées, informe la préfecture.

La cellule de veille activée plus tôt a été levée dans la soirée, «afin de mettre en place toutes les mesures conservatoires et coordonner l’action des différents services d’intervention et de secours». Une enquête a été ouverte par le parquet de Chalon-sur-Saône, d’après TF1. Selon le Journal de Saône-et-Loire, les enquêteurs n’ont, à ce stade, pas fait de lien avec d’autres faits survenus cette fois en Côte-d’Or : une poudre noire avait été retrouvée dans un courrier adressé à Gérald Darmanin, intercepté au centre de tri de Dijon. Là encore, cette poudre avait d’abord été testée positive à la bactérie de la peste, avant que des analyses complémentaires ne lèvent les soupçons.

Mis à jour le 28 novembre à 10 h 20 avec les détails sur les nouvelles analyses.