Le sapin désodorisant ne pend pas au rétroviseur. C’est un ruban rose, symbole de la lutte contre le cancer du sein, qui y est accroché. Il penche acrobatiquement dans le virage en épingle entre Brignoles et Le Val. Le «gynécobus» sillonne les routes de la Provence verte et du Verdon. Dans quelques kilomètres, l’utilitaire médicalisé stationnera sur une placette de cette petite ville du centre du Var. A son bord, une «pilote», une gynécologue et une sage-femme. Elles se rapprochent des patientes éloignées ou sorties du parcours de soins. Un dispositif mobile de gynécologie unique en France, en place depuis septembre.
«Village paumé»
Il est 9 heures ce matin d’octobre. Aurélie grimpe dans la camionnette aménagée comme un cabinet médical : fauteuil avec étriers, échographe dernier cri et matériel biomédical. Seule la salle d’attente est inexistante. A 30 ans, Aurélie vient soigner ses «douleurs constantes» depuis son accouchement il y a deux mois. Une consultation et une rééducation indispensables. Aurélie habite à Carnoules, un «village paumé» du Var. «A fond» sur Doctolib, elle est arrivée à une conclusion :