Le sujet le plus brûlant à l’heure actuelle, révèle la journaliste de Libération Eve Szeftel dans un article sur le sentiment de délaissement des électeurs des zones périurbaines et rurales, serait la désertification médicale : «Si l’inégalité dans l’accès aux soins est aussi mal vécue, c’est qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort.»
Il suffit pourtant de jeter un œil aux propositions de santé des différents programmes pour voir que nous ne sommes pas sortis des ronces. Les politiques à visée comptable des trente dernières années nous ont amenés à la catastrophe actuelle, et il faudra probablement de toute façon encore une dizaine d’années pour essayer de sortir de la nasse. Le Nouveau Front Populaire reprend les lubies de quelques parlementaires socialistes comme Guillaume Garot, en promettant de réguler les installations dans les zones surdotées, comme s’il existait encore en France des zones surdotées, et sans jamais confronter la réalité. La désertification médicale est liée à l’abandon de certains territoires par les services publics, et il n’est pas possible d’exiger d’un médecin, après