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Libération
Inégalités territoriales

Déserts médicaux : un début de régulation pour les dentistes à partir de 2025

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A partir du 1er janvier, les chirurgiens-dentistes ne peuvent plus s’établir où bon leur semble. L’assurance maladie refuse désormais de conventionner les cabinets qui s’établissent dans des zones où l’offre de soin est déjà abondante, afin de réduire les disparités entre les territoires.
Dans la Haute-Loire, le 3 mars 2024. (Antoine Boureau/Hans Lucas. AFP)
par Hugo Bachelet
publié le 1er janvier 2025 à 11h18

Devoir patienter des mois pour obtenir un rendez-vous, et être obligé d’avaler des kilomètres pour soigner une carie. C’est le quotidien de nombreux patients, principalement en zones rurales, confrontés à un manque cruel de dentistes, là où les spécialistes sont légion dans les grandes villes. C’est ce déséquilibre que cherchent à réduire de nouvelles règles visant à réguler l’installation des dentistes et qui entrent en vigueur de ce mercredi 1er janvier 2025 – une première. Afin de résorber les disparités entre les territoires, l’assurance maladie refusera désormais de conventionner les cabinets dentaires qui s’établissent dans des zones où l’offre de soin est déjà abondante. En clair, les patients concernés ne seront pas remboursés. Les praticiens devront se conformer à une carte, définie conjointement entre l’ordre national des chirurgiens-dentistes, les agences régionales de santé, le ministère de la Santé et l’assurance maladie. La mesure se calque sur le modèle qui s’applique déjà aux kinésithérapeutes ou aux sages-femmes. «C’est une avancée très importante, qui relève du bon sens», salue Laure Artru, présidente de l’association citoyenne contre les déserts médicaux.

L’assurance maladie se veut rassurante : peu de praticiens sont concernés par la mesure. El