Haro sur la liberté d’installation des médecins. Bille en tête à l’Assemblée nationale, mezza voce au Sénat, les parlementaires sont de plus en plus nombreux à caresser l’idée de lever un «tabou» largement responsable à leurs yeux de l’aggravation des inégalités territoriales dans l’accès aux soins. Au Palais-Bourbon, l’offensive est prête. Ce mercredi 13 novembre, une vingtaine de députés membres du groupe transpartisan sur les déserts médicaux étaient aux côtés de leur coordinateur, le député PS de Mayenne, Guillaume Garot, pour exposer la proposition de loi qu’ils s’apprêtent à déposer. Soit seize articles visant à «mieux répartir, mieux former, mieux accompagner ceux qui nous soignent au quotidien».
A lui tout seul, l’article premier, «ADN de la proposition de loi», est à haut potentiel inflammable : il préconise de «flécher l’installation des médecins – généralistes et spécialistes – vers les zones où l’offre de soins est insuffisante». Dans le détail, les installations se feraient librement dans les zones sous dotées. En revanche, si l’offre de soin est «au