Il a fallu attendre la toute fin de son discours de politique générale pour avoir un aperçu des intentions de François Bayrou en matière de santé. Mais pour la gauche, c’est plutôt une bonne surprise. Car le Premier ministre répond favorablement à plusieurs de ses injonctions. Et d’abord sur l’hôpital public. «L’hôpital connaît une crise financière plus que préoccupante», a reconnu Bayrou, tout en annonçant son intention de proposer une hausse de 3,3 % de l’Ondam – soit les crédits alloués au secteur – dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025. De quoi rassurer les directions hospitalières, vent debout contre la copie présentée par Michel Barnier en octobre.
Pour cause, une fois défalquée l’inflation et le rattrapage de cotisations retraites, les hôpitaux devaient se contenter d’une hausse de seulement 0,2 % de leur budget réel. Une enveloppe très insuffisante pour satisfaire la progression naturelle des besoins de santé de la