Menu
Libération
Crise

Difficulté d’accès aux soins : la Fédération hospitalière de France alerte sur «les risques pour la santé publique»

Article réservé aux abonnés
L’hôpital n’a toujours pas rattrapé tous les besoins de santé non assurés durant la crise du Covid, selon un nouveau baromètre. En conséquence, les délais s’allongent et les Français renoncent de plus en plus à se soigner.
63 % des Français disent avoir renoncé à un acte de soins sur les cinq dernières années. (Amélie Benoist/BSIP. AFP)
publié le 18 mars 2024 à 16h10

Une «bombe à retardement» pour la santé publique. C’est un cri d’alarme que le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Arnaud Robinet, a lancé lors de la présentation de la première édition du grand baromètre annuel sur l’accès aux soins, réalisé en partenariat avec Radio France. «Depuis la crise Covid, le système hospitalier a accumulé une dette de santé publique sans précédent, explique-t-il. Cette dette se concentre sur les hospitalisations complexes, les pathologies les plus lourdes que l’hôpital public est seul à pouvoir prendre en charge. En parallèle, le renoncement aux soins atteint des niveaux préoccupants. Avec cette photo, nous souhaitons créer un véritable électrochoc sur les risques actuels pour la santé publique.»

C’est que les résultats du baromètre sont sans appel : l’hôpital n’a toujours pas rattrapé l’activité perdue durant la pandémie. Au regard de la croissance et du vieillissement de la population, le nombre de séjours hospitaliers entre 2019 et 2023 est inférieur de 3,53 millions à ce qu’il devrait. En clair, la reprise de l’activité hospitalière constatée en 2023 est encore très loin de permettre un rattrapage des besoins de santé non assurés durant la crise sanitaire. Surtout, ce chiffre global cache des «disparités préoccupantes qui devraient interpeller l’opinion et les pouvoirs publics» insiste le président de la FHF.

«3 000 greffes non réalisées»

Pour cause, le recours insuffisant aux soins est particulièremen