Il était un de ses représentants uniques de la médecine d’hier, où se mélangent l’homme politique, le chirurgien talentueux, le grand mandarin aussi, qui défend avec force son territoire, dessinant au final un personnage imposant. Le professeur Jean-Michel Dubernard est mort ce week-end, à l’âge de 80 ans, à la suite d’un malaise à l’aéroport d’Istanbul, en Turquie, où il était en vacances.
Dubernard était un chirurgien aux multiples succès. C’est à la fin du siècle dernier qu’il se fait mondialement connaître, en effectuant la première greffe mondiale d’une main, en 1998, sur le Néo-Zélandais Clint Hallam. Deux ans plus tard, il recommence, réalisant une autre prouesse avec une greffe bilatérale des mains et avant-bras sur le français Denis Chatelier. Puis il participe, avec son équipe, à la première greffe partielle de visage dans le monde en 2005, une opération effectuée sur une femme de 38 ans, Isabelle Dinoire, dont une partie du visage avait été arrachée par son chien.
Une carrière politique mais pas de portefeuille
En 2008, il a ainsi reçu logiquement le prix Medawar, qui consacre les contributions exceptionnelles dans le domaine de la transplantation. A chaque fois, dans chacune de ses premières, il sait fair