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Interview

Doublement des franchises, maladies chroniques, aide médicale d’Etat… «L’accès au soin est passé au second plan au profit d’une logique financière»

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Stéphane Junique, président du premier groupe français de mutuelles, Vyv, s’élève contre la politique de santé du gouvernement Bayrou, dont les plus vulnérables seront les premiers à faire les frais.

L'hôpital Edouard-Herriot à Lyon. «Il est important de ne pas envoyer un message anxiogène alors que l’on a besoin de rendre les métiers du soin et de l’accompagnement attractifs.» (Bastien Doudaine/Hans Lucas pour Libération)
Publié le 05/09/2025 à 14h51

Au moment où le gouvernement est désireux de publier des décrets pour doubler le plafond des franchises sur les soins et les médicaments, ou encore de restreindre l’accès à l’aide médicale d’Etat (AME) pour les étrangers en situation irrégulière, Stéphane Junique, président du groupe Vyv (qui regroupe notamment Harmonie Mutuelle et la MGEN et couvre 11 millions de personnes avec 11,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires) critique ces mesures et en évalue les conséquences.

L’auteur de la Santé est un combat (le Cherche-Midi) plaide pour une meilleure organisation de la santé, qui mette en avant la prévention et une plus grande efficacité du système de soins, plutôt que des économies au coup par coup.

Le gouvernement envisage des mesures d’économies dans les dépenses de santé en prenant des décrets, sans même passer par un débat parlementaire et un vote. Comment jugez-vous la méthode ?

Cette actualité démontre que le politique a abandonné une vision de la santé comme projet de transformation de la société. Le sujet de l’accès au soin est passé au second plan au profit d’u