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Psychotropes

3-MMC : «L’usage régulier par des gens qui ne pratiquent pas le chemsex est de plus en plus visible»

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Effets, accoutumance, complications de santé… Quelles sont les conséquences d’une consommation importante de 3-MMC ? Comment expliquer l’essor de cette substance qui mêle excitant et psychotrope chez de nouveaux publics ? Décryptage avec Grégory Pfau, docteur en pharmacie.
La 3-MMC s'est vendue légalement pendant des années via des sites internet basés aux Pays-Bas. (Stéphane Lagoutte /Myop. Libération)
publié le 12 octobre 2022 à 11h43

Arrivée en France au début des années 2010, la 3-MMC, substance de synthèse appartenant à la famille des cathinones, ne se cantonne désormais plus aux espaces accueillant la pratique du chemsex, nom donné aux relations sexuelles sous stupéfiants, généralement associé à la communauté gay sans lui être exclusif. La 3-MMC a fait irruption dans le milieu festif queer et les soirées alternatives techno où des personnes se définissant comme hétérosexuelles et ne pratiquant pas le chemsex consomment cette poudre blanche. Vendue légalement pendant des années via des sites Internet basés aux Pays-Bas, cette drogue de synthèse fabriquée en Asie y est désormais interdite et classée parmi les stupéfiants.

Grégory Pfau est coordinateur du dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues en Ile-de-France (Trend IDF, avec l’association Charonne Oppelia), en lien avec l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives. Docteur en pharmacie, il est également praticien attaché à l’unité d’addictologie et directeur d ‘ Analyse ton prod’ idf, une association permettant aux usagers de faire analyser leurs drogues dans un but de réduction des risques liés à leurs usages. Pour Libération, il analyse la diffusion de la 3-MMC en Ile-de-France et ses nouveaux consommateurs.

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