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Drogues : la Cour des comptes pointe les insuffisances du plan crack

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Publié mercredi soir, un rapport dénonce le manque de coordination des pouvoirs publics sur la question de la drogue à Paris. Evacués il y a deux mois du jardin d’Eole, les consommateurs occupent toujours le square Forceval dans le nord de la capitale.
Depuis fin septembre, les consommateurs de crack de la capitale occupent le square Forceval, entre la rue du Chemin de fer et le périphérique, Porte de la Villette. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 9 décembre 2021 à 18h11

Des consommateurs de crack mieux traités, mais une action inefficace pour ramener la tranquillité publique. C’est ce que montre le rapport de la Cour des comptes publié mercredi dans la soirée. L’audit souligne les faiblesses du plan anti-crack appliqué à Paris depuis 2019 et dénonce le manque de coordination des pouvoirs publics. «Le plan a produit des résultats réels mais partiels et sans effet sur les atteintes à la tranquillité publique», écrit la chambre régionale des comptes (CRC) d’Ile-de-France dans son audit.

De plus, le plan crack a explosé l’enveloppe financière initialement prévue : 25 millions d’euros ont été dépensés entre 2019 et 2021, contre les 9 millions prévus. Ce plan triennal a associé la municipalité aux services de l’Etat. Préfectures de région et de police, parquet, agence régionale de santé et Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) ont travaillé avec la mairie, mais aussi avec les associations de prévention et de réduction des risques sur le terrain. Depuis l’évacuation, en 2019, de «la colline» du crack située Porte de la Chapelle, le spectre de cette drogue dérivée de la cocaïne s’est étendue aux arrondissements voisins, jusqu’à la petite couronne.

Ce quasi-triplement de la facture n’est pourtant pas critiqué par la juridiction financière. «C’est de l’a