Résumé
- Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer annonce ce vendredi le nouveau protocole sanitaire dans les écoles, qui va être allégé à la rentrée des vacances de février.
- Le nombre de personnes hospitalisées avec un diagnostic de Covid-19 a continué à baisser jeudi, y compris en réanimation.
- Partis en «convoi» sur les routes de France, quelques milliers d’opposants au pass vaccinal veulent rallier ce vendredi soir les abords de la capitale. Mais la préfecture de police a interdit toute manifestation à Paris.
La baisse des cas de Covid-19 se poursuit. Selon Santé Publique France, 131 376 cas positifs ont été recensés en 24 heures, contre 241 049 vendredi dernier. La moyenne sur la semaine écoulée est 159 323 cas par jour, en baisse de 42% sur une semaine.
Les contrôles réduits pour les vaccinés venant en France. Le gouvernement allège à partir de samedi les contrôles sanitaires s’appliquant aux voyageurs vaccinés arrivant en France, en supprimant notamment le test au départ, annonce Matignon ce vendredi soir. «Pour les voyageurs vaccinés au sens de la réglementation européenne, plus aucun test ne sera exigé au départ», indique un communiqué du Premier ministre. Jean Castex invoque «la nouvelle phase de la pandémie caractérisée, dans la plupart des pays, par la prédominance du variant omicron et un niveau élevé de vaccination».
La Belgique assouplit aussi. Le pays a décidé de rouvrir dans une semaine ses discothèques et ses bars de nuit avec l’espoir de lever en mars les dernières restrictions, notamment la présentation du certificat de vaccination, annonce ce vendredi le Premier ministre Alexander De Croo. A partir de vendredi prochain, le télétravail n’est plus obligatoire mais reste recommandé, les bars et restaurants ne devront plus fermer à minuit, les enfants de moins de 12 ans ne seront plus contraints de porter le masque à l’école, a précisé le chef du gouvernement belge. Mais le certificat de vaccination, le «CST», restera exigé pour l’accès aux restaurants, aux bars, aux spectacles et aux événements, et le port du masque restera obligatoire pour le personnel, a averti le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke. «On verra en mars» si son utilisation pourra être abandonnée, a-t-il précisé.
«Nous ne pouvons pas dire que c’est terminé.» Dans un entretien accordé à Ouest-France, Emmanuel Macron évoque des signes positifs concernant l’évolution de l’épidémie, tout en appelant à la vigilance. «La vague que nous connaissons, avec la propagation du variant omicron, est en train progressivement de se résorber», dit-il. Le calendrier de levée des restrictions sera ainsi tenu, assure le chef de l’Etat : à partir du 16 février, les bars retrouveront une activité normale et les discothèques rouvriront. Toutefois, poursuit le Président, «nous ne pouvons donc pas dire aujourd’hui que c’est terminé, tant que l’hôpital ne voit pas le nombre de cas fortement réduire, les reprogrammations des opérations reprendre et les soins critiques moins engorgés.» Concernant une éventuelle levée du pass vaccinal début mars, Macron estime que cela «dépendra de l’hôpital» et de la reprise d’un «fonctionnement le plus normal possible.»
Washington annonce des envois de vaccins dans plusieurs pays africains. Les Etats-Unis vont expédier vendredi au total près de 1,9 million de doses de vaccins contre le Covid-19 en Zambie, au Congo-Brazzaville, en Namibie, au Mozambique et dans le petit royaume d’Eswatini, a annoncé un responsable de la Maison Blanche. Ces dons se font via le mécanisme de distribution international Covax pour le vaccin de Pfizer, et via le système similaire mis en place par l’Union africaine (Avat) pour le vaccin Johnson & Johnson.
La «phase aiguë» de la pandémie terminée en milieu d’année ? Le directeur général de l’OMS a déclaré vendredi que la «phase aiguë» de pandémie de Covid-19 prendrait fin cette année. «A la condition bien sûr que 70 % de la population mondiale soit vaccinée d’ici le milieu de l’année, vers juin ou juillet», a déclaré lors d’une conférence de presse Tedros Adhanom Ghebreyesus, en visite dans une usine de vaccins en Afrique du Sud.
«La liberté, c’est pas celle de contaminer les autres !», répond Jean Castex aux «convois de la liberté». Invité du JT de 13 heures de France 2, le Premier ministre Jean Castex a été interrogé sur les «convois de la liberté», alors que des milliers d’opposants au pass vaccinal ou au gouvernement sont en train de converger vers Paris. «Je ne peux pas laisser associer ces attaques virulentes contre la vaccination avec le mot liberté. La liberté, c’est pas celle de contaminer les autres !», s’est-il agacé. «Le droit de manifester et d’avoir une opinion sont un droit constitutionnellement garanti dans notre République et dans notre démocratie. Le droit de bloquer les autres ou d’empêcher d’aller et venir ne l’est pas», a-t-il mis en garde. Il a assuré que le gouvernement ferait preuve de «fermeté».
🗣️ "Convois de la liberté" - "Je ne peux pas laisser associer ces attaques virulentes contre la vaccination avec le mot liberté. La liberté, c'est pas celle de contaminer les autres !"
— Info France 2 (@infofrance2) February 11, 2022
▶ @JeanCASTEX, invité exceptionnel du #JT13hChezVous pic.twitter.com/74h0jGOgyl
En Allemagne, un pic des infections «en vue». Le pic des infections au Covid-19, dont le nombre atteint actuellement des records, est «en vue» en Allemagne, a assuré le chancelier Olaf Scholz qui fait face à une pression grandissante pour alléger certaines restrictions. Avec des variations entre régions, ces restrictions concernent principalement les restaurants, bars, cafés ou les commerces dits non-essentiels dont l’accès est interdit aux non-vaccinés.
Vacciner, mieux ventiler et investir dans les instances de surveillance, le tryptique pour lutter contre un Covid-19 endémique. Il est temps de mettre en place une lutte de long terme face au Covid-19. Sur Twitter, Christina Pagel, chercheuse au University College de Londres et membre du conseil scientifique britannique indépendant, donne ses avis sur le sujet. «Le monde pré-2020 n’existe plus, nous pouvons vouloir qu’il existe mais ce n’est pas le cas», lance-t-elle. Il faut donc apprendre à vivre avec le Covid. Et cela passe par plusieurs points : vacciner le monde entier, investir pour rendre l’air intérieur aussi proche que l’air extérieur que possible, investir dans le système de surveillance et recruter dans le système de soin. On ne dirait pas mieux. «Il va y avoir des futures vagues, il nous faut un plan pour les gérer», martèle Christina Pagel.
THREAD: I keep being asked when we can go "back to normal" or "like it was before". My personal thoughts:
— Prof. Christina Pagel (@chrischirp) February 10, 2022
We've added a new disease to our population, more infectious and more severe than flu.
The world pre 2020 no longer exists - we may want it to, but it just doesn't. 1/13
L’Italie tombe le masque dehors et recommence à danser. L’Italie a accompli vendredi un pas vers un retour progressif à la normalité dans la lutte contre le Covid avec la fin de l’obligation de porter le masque dehors et la réouverture des discothèques. Dès ce vendredi, sur tout le territoire national le masque n’est plus indispensable en plein air, mais il faut toujours en avoir un à portée de main pour pouvoir le porter en cas d’attroupement, même à l’extérieur, a précisé le ministère de la Santé.
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Lancement d’un essai clinique pour tester le Prozac contre le Covid. L’idée que certains antidépresseurs pourraient fonctionner contre le Covid est dans l’air depuis plusieurs mois sans avoir encore été rigoureusement testée. L’ONG Drugs for Neglected Diseases initiative commence à recruter des volontaires pour tester l’efficacité de la fluoxetine (Prozac) associé à un corticostéroïde anti-inflammatoire. L’ONG justifie ce choix en expliquant les difficultés d’accès et d’administration des anti-viraux autorisés contre le Covid dans les pays occidentaux. En France, une demande a été déposée auprès de l’Agence nationale de sécurité des médicaments pour un autre antidépresseur, la fluvoxamine.
Le masque ne sera plus obligatoire dans les lieux clos soumis au pass à partir du 28 février. Les restrictions sanitaires s’allègent un peu plus, du moins pour les personnes présentant un schéma vaccinal complet (équivalent de trois doses). Fin février, le masque sera abandonné dans les bars, boites de nuit, restaurants, établissements sportifs, cinémas, musées et autres lieux culturels. Seule exception : les transports et les lieux clos non soumis au pass vaccinal (en entreprise par exemple). Le ministère de la santé justifie cet allègement par l’«amélioration de la situation sanitaire».
Autre allègement en vue pour cette fin de mois : le dispositif de dépistage des personnes ayant eu un contact avec une personne testée positive. «Les personnes contacts n’auront plus à réaliser qu’un seul test (autotest ou test antigénique ou test RT-PCR) à J2 (soit deux jours après avoir eu l’information d’avoir été en contact avec une personne testée positive) au lieu de trois tests aujourd’hui (à J0, J2 et J4)», a précisé le ministère.
Les vagues delta et omicron ont augmenté la mortalité en France. Depuis novembre 2021, le niveau de mortalité est au-dessus du niveau attendu en France, selon Santé publique France. «Le nombre de décès a dépassé significativement le nombre attendu à partir de la semaine 47-2021 et a atteint un pic en semaine 51-2021, avec un excès de +20 %», note l’agence. Cette surmortalité est bien majoritairement due au Covid-19. «Le nombre de décès sans mention de COVID-19 reste stable sur cette période», écrit ainsi SPF, ce qui plaide pour un effet porté par la mortalité des variants delta fin 2021 et omicron début 2022.
La décrue se poursuit mais moins rapidement chez les plus âgées. Le point hebdomadaire de Santé publique France (SPF) confirme la baisse épidémique en cours en France. Basé sur les données de la semaine dernière, ce point a le mérite de présenter des résultats consolidés. L’agence note notamment la «première baisse du taux de positivité en seize semaines». Cet indicateur présente la part des résultats positifs sur le total de tests. SPF note tout de même «un point de vigilance» chez les personnes âgées. Chez eux, le taux de positivité ne baisse pas et l’incidence baisse mais moins vite que dans le reste de la population.
Blanquer annonce la fin du masque dans les cours d’école. Comme promis, le ministre de l’Education nationale a d’abord écrit aux enseignants pour détailler l’allègement du protocole dans les écoles. Le courrier, ensuite dévoilé à la presse, prévoit plusieurs mesures qui seront appliquées dès le retour des vacances de février dans chaque zone. Le premier changement est la fin de l’obligation du port du masque en extérieur à l’école élémentaire, autant pour les élèves que pour le personnel. Ensuite, les activités physiques pourront à nouveau être pratiquées en intérieur, sans port du masque. Mais cet accessoire restera obligatoire en lieux clos pour les autres activités, sauf pour les moins de six ans.
Concernant les dépistages, dès le 28 février, un seul autotest sera demandé à J2 au lieu de trois à J0, J2 et J4 dès lors qu’un cas apparaîtra dans une classe à l’école primaire. La présentation d’une attestation sur l’honneur ne sera plus demandée dès le 21 janvier.
Un «convoi de la liberté de plusieurs kilomètres est parti de Bretagne. Des centaines de véhicules ont pris la route ce vendredi matin depuis Châteaubourg, en Ille-et-Vilaine, pour rallier Paris dans le cadre de la mobilisation nationale contre les restrictions sanitaires ou la coût des carburants. Le convoi s’étire sur plusieurs kilomètres selon les observation des journalistes de l’AFP. Depuis mercredi, plusieurs convois de véhicules mêlant «gilets jaunes», réfractaires au pass vaccinal ou opposants au gouvernement ont quitté Bayonne, Perpignan, Lyon, Lille ou Strasbourg pour se retrouver dans la capitale, malgré l’interdiction de la préfecture de police. «Si les gens veulent manifester normalement, ils pourront le faire. S’ils veulent bloquer la circulation, on interviendra», a averti jeudi soir le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Le Royaume-Uni assouplit les conditions d’entrée pour les voyageurs. A partir de ce vendredi, les voyageurs entièrement vaccinés arrivant au Royaume-Uni seront dispensés de tout dépistage. Les voyageurs non entièrement vaccinés n’auront quant à eux plus besoin de s’isoler et de réaliser un test huit jours après leur arrivée. Ils devront cependant toujours avoir été testés négatifs deux jours avant leur entrée et faire un test PCR après leur arrivée.
Selon Fontanet, rouvrir les discothèques le 16 février est «prématuré» mais la fin du pass vaccinal fin mars ou début avril est «tout à fait plausible». Reçu ce vendredi matin sur LCI, le professeur Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique et épidémiologiste à l’Institut Pasteur, s’est réjoui de la baisse des contaminations. «Cela fait trois semaines que le nombre de cas décroit, c’est une tendance qui est installée et qui est une excellente nouvelle». Cependant, il a estimé que rouvrir les discothèques le 16 février était «prématuré». «Sanitairement, cela fait partie des mesures qui auraient pu subvenir plus tard», estime-t-il. En revanche, la levée du pass vaccinal fin mars ou début avril est selon lui «tout à fait plausible». «On est en train de passer à une autre phase de notre relation avec ce virus», a-t-il ajouté. «On va de plus en plus être amené à autogérer notre relation avec le virus, chacun selon sa perception de son risque».
En réponse aux «Convois de la liberté», Attal affirme que le pass vaccinal et l’obligation du port du masque seront levés «dès qu’on le pourra». Invité au micro d’Europe 1, le porte-parole du gouvernement s’est exprimé au sujet des «Convois de la liberté» en route pour Paris ce vendredi. «Il y a une lassitude très forte chez beaucoup de Français face à une épidémie qui dure depuis deux ans, face à des mesures difficiles qu’on a eu à prendre», a analysé Gabriel Attal. Pour lui, ce sentiment a été «instrumentalisé» par certains politiques tels que Florian Philippot. Concernant la crise sanitaire, il a déclaré : «On en a tous marre.» Mais le gouvernement assume sa stratégie : «On a fait le choix depuis le début de prendre des mesures proportionnées», a plaidé Attal, en rappelant que les Français ont échappé au reconfinement pendant les fêtes de fin d’année. «On l’a toujours dit, dès lors qu’on peut lever des mesures de restrictions, on les lève», comme la levée du télétravail obligatoire le 2 février et la réouverture des boites de nuit le 16 février. Le pass vaccinal et l’obligation du port du masque seront levés «dès qu’on le pourra», a-t-il promis.
Gabriel Attal sur le "convoi de la liberté" : "Il y a une instrumentalisation, une tentative d'instrumentalisation d'une fatigue, d'une lassitude des Français" #Europe1 pic.twitter.com/xJfxLpMDCb
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) February 11, 2022
En Nouvelle-Zélande, le campement anti-vaccin prend de l’ampleur devant le Parlement. Les manifestants campent sur les allées du parlement néo-zélandais depuis quatre jours dans un mouvement qui a commencé mardi, largement inspiré des «Convois de la liberté» des camionneurs canadiens à Ottawa. Le terrain du parlement a été déclaré fermé au public mais cette décision a été ignorée et le nombre de manifestants est passé d’environ 250 à près de 1 500 ce vendredi. La foule de manifestants anti-vaccin a donc gonflé au lendemain de violents affrontements avec la police, qui a échoué à disperser le rassemblement. L’ambiance est festive ce vendredi dans le campement de fortune surnommé le «Camp de la liberté» par ses occupants, avec de la musique et des danses, face à une police qui surveille de loin. Ces scènes contrastent fortement avec celles de jeudi, lorsque les forces de l’ordre avaient essayé d’évacuer les manifestants, arrêtant 122 personnes et faisant usage de gaz poivré.